Que le bistrot soit, et le bistrot fut ! En lieu et place d’un pub cafardeux du quartier Mouffetard, l’inoxydable Benjamin Fourty (ex-Café de la Nouvelle Mairie) a ouvert ce troquet minet, décoré par l’archi d’intérieur Marie Carmarans – sol mosaïqué café crème, bar en marbre noir, cave sous verrière et terrasse OKLM. Benjamin Augier de Moussac, l’ancien second devenu chef (ex-Garance) y comble les organismes avec une cuisine franche du collier, bonne à marier aux nectars proposés au verre ou en caluche – « bouteille » en argot angevin. Graillés au déjeuner : onctueux gaspacho de tomates et poivrons rôtis coiffé d’un simplissime pesto de basilic ; julienne maturée et joliment nacrée assortie de poireaux soyeux, d’oignons nouveaux et d’une crémeuse sauce au vin blanc, où se trempouille volontiers le pain de Thierry Breton – un choix plus folichon que l’assiette de légumes repérée sur la table d’à côté ; avant un émoustillant crumble de figues et reines-claudes casqué de chantilly. Au dîner, on profite de la terrasse encore ouverte pour s’enfiler pêle-mêle, et en mini-portions, œufs durs et mayo aux herbes, os à moëlle et toasts à l’ail, galette de courgettes avec féta et yaourt grec, ou haricots coco glacés au vin rouge. À noter : après l’été indien, retour à la carte de rations plus généreuses et de produits de la chasse (à oilps et à plumes) de la Meuse. Du pur strobi baby ! // Vic Beretton
POUR LA SOIF ? Côté caluches, plus de 150 références nature dont un cheverny du Domaine Tessier (7 € le verre), des Pink Bulles de Jean Maupertuis (35 € la bouteille), un gevrey-chambertin 2021 ciselé par Fanny Sabre (189 €) ou encore un magnum de bourgueil Les Perrières de chez Breton (170 €), extrait de la cave de vieillissement bougivalaise qui recèle de beaux classiques… Et dès 9h du mat’, des grands crus de L’Arbre à Café (2,90 €).
LES PRIX : menu 33 € (midi), entrées 11-18 €, plats 25-35 €, desserts 11 €.
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