Coincé entre les deux restos nipponophiles de la rue Pierre-Leroux (Aida et Nakatani) et face à un joli immeuble Art Nouveau, Plume pèse toujours dans le game. Aux manettes de ce troquet mini et minimaliste (tables en bois blond, carrelage discret et ampoules suspendues), le chef Youssef Gastli, ancien de Lucas Carton, magnifie les produits de Terroirs d’Avenir pour le plus grand plaisir des cadres sup’ du voisin Kering. Dans le génial menu à 39 €, l’autre midi : oufissime tartare de veau au couteau qui mériterait d’être classé, mayo fumée au paprika, poudre de parmesan râpé et branchouillettes d’aneth ; dinguerie d’échine de cochon grillée, à engloutir dans son jus de cuisson, avec câpres, délicates olives taggiasche, rondelles d’aubergines grillées et, surprise du chef, feuilles de pourpier ; avant un irréfutable crémeux au chocolat, biscuit de noisettes, glace à la menthe fraîche et gel au fruit de la passion. À la carte, Youssef hausse encore le ton (et les prix) : fricassées de girolles et d’escargots, ‘nduja, ajoblanco et cerises ; lotte au beurre de sarrasin, poivron, fenouil et avoine ; cheesecake à l’abricot, glace au persil et bergamote… Bref, Plume envoie du lourd ! // Albert Gredinbar
POUR LA SOIF ? Une large gamme de références bio-nature : reuilly blanc du Domaine Laporte (6 € le verre), mâcon-chaintré du Domaine Cornin (55 € la bouteille), hautes-côtes-de-beaune du domaine Billard (51 €)… sans compter les quilles qui montent dans les tours, comme ce chablis premier cru Vaillon de 1981 (485 €), voire même ce chambertin-clos-de-bèze grand cru 2015 du Domaine Prieuré Roch (2150 €), yolo !
LES PRIX : formules et menu 31-39 € (midi), 70 € (5 temps), carte 68-78 €.
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