À deux pas de la nipponomique rue Saint-Anne, le so chic sushiya d’Isao Horai (comptoir en marbre, playlist jazzy, plats chuchotés à l’oreille) accueille à chaque service huit palais avertis pour un trip fujiyamesque. Ce midi-là, dans le menu Sushi, après un quatuor de superbes bouchées déposées en offrande par le maître : exquis rectangle de tofu fondant au sésame grillé convoyé brûlant, relevé par une touche de wasabi râpé ; tendres encornets rassemblés autour d’un quartier de figue de saison et de morceaux de concombre, recouverts d’une sauce au miso blanc vinaigrée ; filet de bar sauce foie de lotte parsemé de ciboulette ; délicate tempura de langoustine relevée au piment japonais… Avant une volée de sushis exécutés minute dans un silence de cathédrale (bar, encornet-yuzu, langoustine, sériole, fantastique maquereau emmailloté dans un duo d’algue nori et kombu, beryx, thon rouge et thon gras), puis un trou nippon à base de soupe miso au réconfortant bouillon de langoustine, suivis d’un maki 5 étoiles thon-caviar et d’une magistrale omelette sucrée-salée pour faire la jointure avec le dessert en deux temps : une umamiesque glace au riz servie avec un trait d’huile d’olive et une julienne de kiwis jaunes et verts et un gourmand chou fourré à la crème de matcha. // Albertine Simonet
POUR LA SOIF : Une carte des vins plate comme une limande, principalement bourguignonne et chaudement tarifée : sancerre du Domaine Bourgeois (17 € le verre), pouilly-fuissé Les Chevrières (19 €)… Heureusement étoffée d’une belle sélection de sakés : pétillant Shichiken Yamanokasumi (19 € les 10 cl), intense Kokuryu (28 €), délicat et sucré Senkin (16 €)…
LES PRIX : menus 85-120 € (midi) et 280 € (soir).
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