L’idée de Benjamin Homsy (ex-Nénu) : créer un restobar crudivoro-mixologique. Pari presque tenu puisque, de sa cuisine carrelée en fond de salle briquée, le chef Luca Termine (ex-Crab Club, Kamo, Comptoir des Galeries) ajoute quelques cuissons à sa carte de tartares. À son très original programme frisant le kitsch : une chips de riz, daikon et bergamote qui met en bouche pour la suite ; un arrangement complexe de beignets de lapin, poivrons rouges confits, rail de ricotta crémeuse garni d’œufs de poisson et de crevettes grises frites dressées sur leur séant ; un émouvant tartare de seiche égayé d’œufs de poisson volant sur feuille de shiso dans bouillon dashi, doublé de seiche grillée et aubergine au miso, ail noir et (inutile) petit mesclun ; enfin, un percutant crémeux chocolat, shitakés crus et granité yuzu, pour clore un show qui laisse pantois. Et un goût de revenez-y pour le tartare de canard, poireaux confits et foie gras poêlé, ou le très frime américain au caviar (supplément de 30 €). // Ringo de Balmalon
POUR LA SOIF ? Des cocktails d’abord (13-15 €), créés par Édouard Silverhands, comme le Saintes (gin, pineau des Charentes, betterave, cranberry, balsamique, rose et bitter), en pairing (ou pas) avec le menu ; un blanc gardois de Mourgues du Grès (6 € le verre), un angevin chenin des Mosse (61 € la bouteille), un rouge ardéchois Barry du Domaine Ozil (39 €) et trois bières de la brasserie saint-gilloise Beerstorming (5 €).
LES PRIX : carte 47-61 €.
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