La Renaissance est morte, vive la Renaissance ! Un royal renouveau pour ce bistrot voltairien centenaire, ranimé avec brio par Carina Soto Velásquez et Joshua Fontaine (Candelaria, Le Mary Celeste). Qui ont gardé la couronne de néon rouge et les miroirs infinis, mais l’ont gratifié d’une nouvelle fresque grattée au mur, de tables bien astiquées et d’un classieux bar en marbre. Et pour emballer tout ça, des assiettes parfaitement d’époque ficelées par le chef Min Wou Choi (passé par feu Saturne et Le Dauphin) : artichaut poivrade repeint d’une vinaigrette sacrément poivrée ; cèpes poêlés et embeurrés jusqu’aux pieds ; carré de cochon ibérique rosé, brillamment ensaucé, à becqueter avec un oignon rôti fondant et une tombée de blettes ; vol-au-vent enrichi de légumes saisonniers (carottes, champis de Paris, navet), aguichant quoiqu’un peu chiche ; pour finir par une classique île flottante, chewy sur une crème anglaise balèze. À l’ardoise pour le déj’ ? Buffet d’entrées froides impeccables (betteraves en vinaigrette, taboulé citronné, macédoine), bœuf à la Guinness, cheesecake basque… En sus, tartines ou assiette salée pour le petit déj’ (jambon Prince de Paris, œuf, comté) et grignotages en journée (piquillos à l’ail, fuet, cocktail de crevettes…), le tout sur nappe en papier. Longue vie à la Renaissance ! // Angela Dolu
POUR LA SOIF ? Le naturel en bandoulière : audois Cyprès de toi par le domaine Fond Cyprès (7 € le verre), ugni blanc rhodanien Le Clau signé Romain Le Bars (44 € la bouteille), assemblage rouge jurassien Se Kwa Sa ? du Domaine Buronfosse (52 €)… Mais aussi un mini-Dry Martini (8 € les 4 cl), une Guinness (9 € les 50 cl) et des digeos à gogo, dont un marc du Jura 18 ans d’âge des Tissot (13 € les 4 cl) et un armagnac du Domaine d’Aurensan (15 €)
LES PRIX : menu 23 € (midi), carte 35-55 €, petit déj’ et snacks 5-12 €.
Enregistrez cette adresse dans l’app du Fooding, disponible sur iOS !