Ça roule Abdoul pour Jones qui pourrait désormais s’appeler Riccardo (Ferrante) depuis l’arrivée de ce nouveau chef qui y va mezza voce, à l’ardoise du jour. La maison s’est même offerte une petite toilette ensoleillée, façade jaune et carrelage intérieur du même tabac, gardant le dispositif sur deux niveaux, comptoir, guéridons hauts, pierres apparentes, briques, mur gratté et éclairages géants. Pour l’heure, ça dépote à coups d’arancini, de raviolis ricotta, bucatini alla puttanesca, voire d’échine de porc kintoa… Ce soir-là, pour nous : pieuse salade de coques aux haricots coco de Paimpol et verjus, où jouent judicieusement iode, huile d’olive, persil et ail ; puis des spaghettis au safran, d’une rare puissance, exaltés de raisins, pignons, chapelure grillée et sardines qui, malheureusement, se planquaient dans l’assiette… Petit bémol, vite rectifié par la note fraîche d’une glace à l’huile d’olive et biscuit émietté au thym. // Adrien Nouviaire
POUR LA SOIF ? Carburant, toujours sans chimie, irréprochable : au verre et à tarif populaire (6 €), fin chardonnay vendômois de Brazilier et Savate Sauvage, un peu sauvage, du Roussillonais Clos Massote. Autres pépites, riesling de Stoeffler (39 € la quille), jacquère savoyarde d’Apffel (40 €) et brouilly de Joubert (29 €).
LES PRIX : carte 34-56 €.
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