Maison de village en grès rouge du Rougier (l’ancienne perception) au bord du Cruou, terrasse arborée, salle entre terrazzo et suspensions en verre soufflé… C’est le bistrot chic d’Audrey Besson, qui rend grâce à sa grand-mère Angèle, alias « mémé Bras », la mère de l’iconique Michel. Où Guilhem Bach et sa compagne, la pâtissière Zoé Prudent, passés par Le Suquet à Laguiole et la Halle aux Grains à Paris, envoient de chics canailleries bien sourcées et joliment tricotées. Au « menu Famille du Dimanche », un triptyque d’entrée un peu décousu dans leur réunion : savoureuse courge topée d’une émulsion ail-potimarron gourmande comme jaja, huile de verveine et graines de courge torréfiées ; mousse de morue, tuile au curry et crémeux au citron mêlé en justesse au carvi ; tonnato de bœuf d’Aubrac efficace et relevé de cornichons… En plat, nouveau virage sur un trio hasardeux : noix de veau bien cuite mais effacée par une farce aux poivrons façon axoa trop puissante ; chou pak-choï en surcuisson qui sert d’éponge à une belle association au fromage blanc fumé et vinaigrette cacahuètée ; puis, pois chiches de la ferme d’Hyars comme une salade libanaise… En dessert, chou poché par trois parfait, croustillant à la base, crémeux de courge et craquelin aux graines de courge oniriques. · Aya Bouriole

POUR LA SOIF ? Des jus nature exclusivement aveyronnais : pinot noir-syrah du Domaine de Bias (6 € le verre), chenin-roussellou Passe Carrière du Domaine Le Verdus (32 € le flacon), cabernet-syrah-merlot La Coquille de Patrick Rols (29 €)…

LES PRIX : menus 28 € (midi en semaine), 38 et 56 € (soir et samedi midi), 40 € (dimanche midi), carte 47-55 €.