Café Perdu, kif retrouvé ! Fondateurs de La Cave de Bacchus, Suzanne Bora et Benoît Yon enjaillent la capitale normande avec leur troquet chic et choc au mobilier de bric et de broc. Une belle gueule d’atmosphère nichée dans une maison d’angle à colombages, où un air de jazz chaperonne les plats tricotés par Jordan Fouchet (ex-Manoir de Surville) et servis avec attention par Perrine Debruyne. Au total ? Du local, beaucoup de légumes, pas mal de poisson et un peu de barbaque parfois. Ce soir-là, farandole de petites (mais replètes !) assiettes très bien faites : fameux céleri rémoulade enrobé de parmesan, pickles de moutarde et graines de tournesol ; pleurotes et shiitakes rôtis baignant dans une affriolante soubressade, titillés par une émulsion de livèche pleine de peps ; émoustillant merlu nacré et poireaux crayons brûlés dans un beurre mousseux au vinaigre de sureau, ornés de juteux pickles de raisins blancs ; avant un régressif cobbler aux abricots, yaourt de brebis, figues fraiches et praliné aux noix du Périgord. Au déj’, le menu envoie aussi du lourd : œufs mayo ail noir ; lieu jaune, courge longue, purée de patates douces et crème d’arête ; dessert signature, ganache choco, figue pochée, shiso, mousse de yaourt grec et noisettes… // Henriette Ma
POUR LA SOIF ? Une déferlante de plaisirs naturalistes : macabeu et muscat du Domaine Recerca (6,50 € le verre), assemblage rouge de pinot, gamay et chardonnay de chez Pierre Fenals (7 €), muscat à petit grain du Domaine L’Ausseil (30 € la bouteille)…
LES PRIX : formule et menu 22-26 € (midi), tapassiettes 9-25 € (soir).
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