C’est au numéro 73 (ça va de soi), dans la même rue qui héberge Oak, dont il fut sous-chef, qu’Éric Ivanidis multiplie les plats comme Jésus les pains. Car pourquoi choisir quand on peut partager – et becqueter deux fois plus d’assiettes ? Dans ce néobistrot à la devanture en verre bombé vaguement art déco, le chef envoie une courte carte aux influences mondialovores, dans une ambi qui donne envie de lécher le fond de son bol. Ce soir-là, au menu, pour ceux qui ne savent pas choisir : après un divin tarama d’accueil au sumac et huile de ciboulette à siffler avec des crackers ; monumental Holstein Tonnato composé d’un pain soufflé farci d’une mousse au thon, à briser avec le dos de la cuillère, pris en sandwich entre des tranches de bœuf Holstein fumé ; impeccable filet de rouget à la braise, calamars grillés et huile de langoustine ; espadon façon tonkatsu, acoquiné d’une salade de chou et limequat ; fondantissime tranchettes de thon gras et feuille de nori planquées dans une feuille de shiso à dipper dans une vinaigrette au wasabi et raifort ; épaule de cochon iberico en tagliata escortée de pappardelle de courgettes crues à la sauce piquante, servi avec un quart de chou-fleur fondant enseveli sous une sauce au tahini, miso et dukkah et salsa verde ; et pour finir, jouissive dame blanche de glace vanille tournée minute, à saucer généreusement d’un chocolat fondant au caramel salé. // Annie Zette
POUR LA SOIF ? Joyeux dilemmes en perspective : Negroni fumé (14,50 €), mocktail Mandarine Sunshine au calamansi, mangue et mandarine (11 €), crémant d’Alsace d’Albert Boxler (14,50 € le verre), vif txakoli de Juanjo Tellaetxe (13 €), élégant rouge de Galice de Bodegas Envínate (73 € la bouteille), gueuze Cantillon (19 € les 37,5 cl)…
LES PRIX : menus 89 €, entrées 15-22 €, plats 12-38 €, wagyu A5 110 €, fromages 15 €, desserts 14 €, accord mets-vins 45 € (4 verres).
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