Plus de dix ans que Simona El-Harar fait sniffer du zaatar dans ce coude de la chaussée de Wavre sans lasser les admirateur·rice·s et habitué·e·s de son labneh à se damner. C’est que la cheffe israélienne, née au Maroc et installée en Belgique après avoir suivi Tim, son amour de galeriste, continue de taper là où ça fait bam ! avec une melting popote aux couleurs de ses origines. Boulotés ce soir-là dans la coquette cantine ixelloise et sa mignonne vaisselle bobonne : ledit labneh, accompagné d’un chou-fleur rôti entier, succulement caramélisé au sirop de datte et tahini ; un kebab comme à Jaffa, soit de juteuses keftas posées sur des pitas bien grillées, réveillées à la sauce coriandre-persil pimentée ; un chawarma de poulet grassouillet, plantureusement planté sur une mare d’orge perlé ; avant un riche pavé de semoule et crème de lait, arrosé au sirop d’eau de rose et parsemé de pistaches, le tout gobé à la chaleur d’un thé. Alors, ça vaut le touin touin ? Mais oui, fieu ! // Luce Berdon
POUR LA SOIF ? Des vins de tout le bassin méditerranéen, principalement d’Israël, comme ce riesling d’Efrat (7 € le verre) ou ce rouge de Galilée du domaine Dalton (38 € la bouteille).
LES PRIX : carte 36-49 €, brunch 35 € (samedi).
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