Élégamment nippé par le Studio ES, Kigawa déploie son camaïeu gris tendre et ses tables bien mises dans une petite salle toute sage – linge blanc, verrerie éclatante, bouquet de fleurs. Au programme ? Une cuisine plus française que nippone, délicatement exécutée par Michihiro Kigawa (ex-Maximin à Vence et Ducasse à Monaco) et convoyée par un personnel attentif et cérémonieux. Au menu l’autre soir, en six services impeccables : saint-jacques snackées à se damner, couchées sur un lit de courge spaghetti, feuilles de tagète, crème d’orange sanguine, et citron noir zesté ; extra gamba en habit de nouilles kadaïf (des vermicelles croustillants), saucée au caillé de brebis, flanquée d’un ceviche de gambas et d’un kumquat confit ; filet de bar sauvage dignement poêlé, pimpé avec des fleurs et posé sur une purée de betterave ; cœur de ris de veau crousti-fondant, crème de panais et trio de betteraves ; avant une glace au kinako (farine de soja) escortée de grains de riz soufflé et d’une mini-tuile au sésame, suivie d’une tentation framboise-pistache écumée à l’hibiscus. Super bonus : le beurre citronné servi avec le pain maison, une gourmandise. // Marcelle Claudepierre
POUR LA SOIF ? Des vins bio voire nature : hautes-côtes-de-nuit rouge 2021 du Domaine de l’Arlot (16 € le verre), rosé Roc d’Am du Domaine Le Roc (32 € la bouteille), blanc alsacien d’Antoine Kreydenweiss (69 €) ou, pour se chauffer sévère, un champagne Jacquesson cuvée 741 (178 €). Sans oublier les quelques sakés (15-19 € les 6 cl).
LES PRIX : menus 50-55-85 € (midi) et 90-95-125 € (soir).
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