Yatta ! Ça bistrote à la nippone dans cette mini-cantine bordelaise comme taillée dans la pierre, planquant seize couverts. À la tête de Maison Musubi (« lien » dans la langue de Bashō), la cheffe japonaise Ayako Ota (anciennement à la tête de Miles, Mampuku et Massa) collectionne les « oh ! » et les « ah ! » avec ses boîtes convoyées par son acolyte Marie-Pierre Munoz. L’autre midi, sur le comptoir ouvragé : malicieux foies de volaille merveilleusement assaisonnés de saké et de gingembre en guise de mise en jambes ; puis lunch box à trois étages tout aussi éclate-papilles avec en son centre un aromatique, et embaumant mais pas tonitruant, poulet bien mijoté, prunes salées et mirin, servi avec du riz impeccablement cuit à condimenter de shichimi (mélange de sept épices) ; avant un dernier petit bonheur de ganache choco super crémeuse copinant avec un caramel miso aux notes salines, des flocons d’avoine, du sarrasin soufflé pour le croquant, préféré à l’immuable et aérien chiffon cake à vous mettre dans les nuages. Bref le nec plus ultra de l’izakaya ! · Marcellin Caillou

POUR LA SOIF ? Des breuvages japonais avec ou sans alcool : boisson maison assemblant yuzu, miel et gingembre (5 €), matcha traditionnel dans les règles de l’art (5 €), umeshu ou sakés d’artisans bien castés par Marie-Pierre, dont un Koi Umeshu produit à Wakayama (6 € le verre) et un élégant saké féminin Junmai Daiginjo signé Yoshimura Hideo Shoten (6 € idem).

LES PRIX : suggestions 6-8 €, formules 20-23 €.