Avec son bout de terrasse à deux pas du marché des Capucins, son comptoir en chêne, son bordel de circonstance (cocottes en fonte, casiers de légumes) et ses vieux billots reconvertis en tables, le vénérable bistrot de François Pervillé (ex-Brasserie Bordelaise) assure le service après-vente. Car voilà déjà six ans qu’y défilent sans faillir les meilleurs navarins, bourguignons et grillades de la ville, cuisinés avec la belle came des halles voisines par le chef Jacques In’On (ex-Guérard). Pour nous, ce midi-là, en direct du comptoir : régressive salade de mogettes servie tiède dans les règles de lard (morceaux de couenne bien canaille, dés de carottes fondantes, ciboulette, oignons rouges). Puis balèze côte de mouton bien charnue et mea culpa de légumes rôtis : haricots verts, poivron rouge, aubergine, oignon, fenouil, carotte entière (fane incluse !). Pause technique avec une quille de Tranche de Gamay de Romain Jambon, le temps de remettre la factrice sur le vélo. Et on termine en beauté avec un maousse saint-honoré serti de noisettes caramélisées. // Kelly Slatée
POUR LA SOIF ? Plus de 400 références, pour tous les goûts et toutes les bourses, du fronton Le Beau Vin 2016 du Château Bouissel (5,50 € le verre) au saint-émilion 2014 du Château Troplong Mondot (225 € la bouteille).
LES PRIX : plat du jour 17 €, formule 23 € (midi en semaine), carte 41-63 €.
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