Ici c’est plutôt « Bonjour la liesse » que « Bonjour tristesse » puisque Sagan signifie simplement « rive gauche » en japonais ! Et ce petit resto classieux au calme monacal (pierres apparentes, comptoir sombre en merisier, vieux porte-bagages en cuivre) où officie Katsutoshi Kondo (ex Beige), a plus à voir avec Tanizaki et son « Éloge de l’ombre » que la Côte d’Azur. En ombre chinoise, derrière un rideau, l’incontestable fine lame nous cisela ce midi-là d’extatiques petites assiettes : fantastiques poivrons de Padrón à la sauce soja au délicieux goût brulé, parsemés de bonite séchée ; carpaccio de dorade mis en orbite par une addictive sauce ponzu, disques de radis ultrafins, coriandre et basilic pourpre ; démente aubergine grillée au miso, confite à souhait, acoquinée de fines lamelles d’oignon nouveau et frit et d’edamame ; crousti-fondant poulet frit caramélisé au citron ; délicats beignets de gambas sauce sweet chili et noix de cajou, intercalés de demi-lunes de pâte à gyoza et de quelques vermicelles de riz frits, relevés de pistils de safran ; avant une simplissime glace au thé vert. // Albertine Simonet
POUR LA SOIF ? Une carte des vins aux airs de bottin et aux prix qui jouent les montagnes russes : bourgogne-aligoté de David Moret (41 € la bouteille), rouge Les Perrières de Simon Bize de la même région (55 €), pouilly fumé Silex de Didier Dagueneau (226 €)… Plus une sélection de sakés (12-25 € les 10 cl) comme cet umamiesque Tomizu, sans oublier les whiskys japonais (10-200 € les 4 cl).
LES PRIX : formules 26-30-35 € (midi en semaine), assiettes 7-30 €.
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