« Aimons-nous vivants ! » auraient gueulé Tanguy Laviale et Maxime Courvoisier au cours d’un karaoké endiablé, après avoir reçu les clés de leur seconde adresse bordelaise, petite sœur de Ressources… Si la rumeur est controversée, c’est loin d’être le cas de cette table sise rue des Bahutiers : chaleureuse devanture boisée, pierres de voûte apparentes, tapis anciens au sol… Et en cuisine, le cuistot Victor Chenot (ex-Au Bon Jaja), qui envoie des assiettes francool à becqueter en trois, quatre ou cinq temps. Pour nous : sublime rouget au barbeuc, arrosé de sauce genevoise à base de fumet et vin rouge ; addictives carottes rôties au gomasio, coulant à flots dans une crème roussie comme un beurre noisette ; fondantissime dos de biche habillé de quelques pétales de radicchio, plus salsifis glacés et truffe noire râpée ; et pour tirer le rideau, un subtil Sakura-No-Ha (fromage de chèvre au lait cru) garni d’une feuille de cerisier, et servi avec un déli-confit de coing au laurier. Dans le même mood : coques du Croisic au beurre de courge safrané, ravioles à la patate douce et sauce aux champis de Paris, filet de montbéliarde avec céleri-rave et guanciale… // Marise Effouet
POUR LA SOIF ? Une laaarge carte des vins, avec ou sans intrants, où mettre le doigt sur un chardo jurassien Les Molates du Domaine des Marnes Blanches (48 € la bouteille). Autrement, pils et pale-ale de la brasserie Azimut (7 € les 33 cl), tonic Archibald (6 € les 25 cl) et petite Chartreuse VEP jaune ou verte pour faire glisser (20 € les 4 cl).
LES PRIX : hors-d’œuvre 6-12 €, menus 45-60-75 € (3-4-5 services).
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