On entendrait presque le ressac de l’azur méditerranéen, dans la casa des fines bouches Alexandre Giesbert (en cuisine), Jonas Ayache (en salle), Valentine Dubois et Nicolas Hoyet (à la DA). En cause, l’inspi baléaresque de cette table vacancière, dont le quatuor tire le joli nom d’une crique minorquine. Entre le comptoir carrelé de blanc et les grandes tables boisées aux chandeliers élancés, fashionistas curieux·ses et philobériques en manque de soleil se partagent les tapageuses tapas du chef fondateur de Daroco, Roco et Danico, juste pimpées comme il se doit : tortilla de patatas option txistorra ou caviar, canoniques gildas olives-anchois, doux pimientos de Padrón avec une mini-chapelure bienvenue, croquetas dodues au jambon ibérique… mais pour nous, la reina, ce soir-là, c’était le riz noir façon Soulages sur lequel s’alanguissaient trois longues crevettes carabineros crues (74 € pour deux, tout de même !), suivi d’un paellero pour deux à gratter jusqu’au dernier grain. Et en final classico, une plus qu’honnête crème catalane caramélisée comme une brûlée, ambiance cannelle et citron. ¡Que bueno, que rico, que lindo! // Herber Martin
POUR LA SOIF ? Qui aurait cru que la sangria (40 € le pichet) pouvait devenir si chic une fois noyée de cava ? Sinon, Pomada de Minorque à base de gin et citronnade (12 € le verre) et vins hispano-sympathisants : trepat catalan d’Òrbita Venus (10 € le verre), rioja tinto signé Viña Ilusión (44 € la quille)… Et pour rester de ce côté-ci des Pyrénées, un pauillac 2005 du Château Lynch-Bages (472 €).
LES PRIX : grignotages et assiettes à partager 7-29 €, plats 19-49 €, riz à l’encre de seiche et carabineros 74 € (pour 2 personnes), desserts 8-11 €.
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