Avec sa devanture poussin tape-à-l’œil et son blaze qui claque comme une menace, Baston aurait pu planquer un bar à cocktails qui tabasse ou un fight club underground. C’était compter sans l’amour pour le levain de Pauline Celle (ex-Pain Paulin à Lège-Cap-Ferret) et Julien Borie (ex-Echo), les heureux parents de cette fraîche cantine-boulange à la déco minimale – béton lissé au sol, murs blancs, mobilier en bois blond. Où elle confectionne, avec des farines cultivées et moulues localement, des miches fortiches, focaccias qui font chanter l’Ave Maria et brioches sans reproche, tandis qu’il chantourne, depuis la cuisine ouverte, des assiettes qui calment tout le monde. Démonstration ce midi-là : langoureuses langoustines au vinaigre citronné lustrées de bisque et sriracha, le tout voilé d’une longue et aérienne chips de riz ; superbe suprême de poulet escorté d’une croquette de cuisse, de confiture de piment, PDT au citron confit, navet et asperges ; avant une épaisse brioche perdue au caramel miso, pour un atterrissage en douceur. // Albert Gredinbar
POUR LA SOIF ? Sémillon local des vignobles Pueyo (8 € le verre), pic-saint-loup du Clos des Reboussiers (44 € la bouteille), muscat d’Alsace signé Pierre Frick (même tarif)…
LES PRIX : carte 30-43 €.
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